Les marcheurs sont venus nombreux à notre traditionnelle randonnée du mois de juin. 31 personnes ont ainsi découvert les sentiers de Fontenay-le-Vicomte, ainsi que ses principaux monuments historiques. Contrairement à l’année dernière, le soleil était au rendez-vous, ce qui a contribué à la réussite de cette journée.
Juste avant le départ (tout le monde était en avance !), Mireille nous a fait une courte présentation du village. Les archives montrent son existence dès le IXème siècle, sous le nom de “Fontanedum” (qui signifie “fontaines” en latin). Le suffixe fut ajouté au XIIIème siècle pour évoquer le rattachement de la seigneurie de Fontenay à la vicomté de Corbeil. Mais en fait, ce site a été occupé longtemps avant, car un crâne de jeune femme, datant de la préhistoire, a été découvert en 1908 dans les marais de Fontenay (ce crane est exposé actuellement au Muséum d’Histoire Naturelle).
Le domaine de Fontenay a été possédé successivement par des proches des rois, ou par plusieurs familles de la noblesse jusqu’en 1989, où il fut racheté par une société irlandaise pour y construire un hôtel restaurant et un golf. Mais le projet fut contrarié par le classement en zone sensible de la zone humide en octobre 1990, en raison de la qualité de la flore et de la faune. Face à l’enlisement de son projet immobilier, la société irlandaise céda le domaine au “Conseil Général de l’Essonne” en 1998.
Les marais de Fontenay, situés sur la rive droite de l’Essonne, occupent près de 86 hectares de bois humides et de prairies tourbeuses. L’exploitation de la tourbe fournissait des revenus importants aux différents propriétaires du domaine. Des canaux y avaient été creusés pour en faciliter l’exploitation.
Par ailleurs, Fontenay-le-Vicomte entra dans l’actualité française en 1965, lors de l’enlèvement et de l’assassinat de l’opposant marocain Medhi Ben Barka.
Après ce petit rappel historique, nous avons commencé notre promenade, en longeant le mur de clôture du domaine, en cours de restauration par le Conseil Départemental. Le parcours nous a conduits d’abord à l’observatoire de l’Etang aux Moines. Pas beaucoup d’oiseaux en vue, mais une surprise nous y attendait : notre chef cuisinier Jean-Pierre nous avait préparé de délicieux sandwichs avec sa terrine de faisan, accompagnés par un petit verre de Sancerre.
Un peu plus loin, à l’observatoire de l’Etang aux Pointes, nous avons pu admirer une famille de cygnes avec leurs petits, des hérons, des foulques, des canards sauvages, …
Nous avons terminé notre boucle, en revenant par les rues du village, en passant devant :
- le château Dunoyer, construit au XVIIème siècle, puis remanié au fil du temps. Il appartient maintenant au Conseil Départemental de l’Essonne.
- le lavoir, restauré en 1993. Il a une forme arrondie, et deux toits inclinés, qui servent à la récupération des eaux de pluie. Il fonctionnait encore il y a 60 ans. Les lavoirs sont apparus au XVIIIème siècle, et ont été rendus obligatoires au XIXème, à cause des problèmes d’hygiène et des épidémies.
- l’église Saint Rémi, construite au XIIème siècle, remaniée plusieurs fois par la suite. Elle a un clocher imposant à 3 étages, coiffé d’un toit en bâtière. Elle abrite de nombreux souvenirs des siècles passés, comme la cloche baptisée “Rémy” qui date de 1544, deux dalles funéraires, et un gisant du XIVème siècle.
Après ce petit périple, où nous avons battu un record de vitesse (4,8 km en 2h10), le groupe s’est retrouvé au restaurant “Le Mellice” à Itteville, où sont venus nous rejoindre une dizaine de non marcheurs. Nous avons pu déjeuner en plein air, à l’abri du soleil sous des parasols colorés. L’ambiance a été très sympathique, ce qui a permis aux “poudriers” et aux “vertois” de faire plus ample connaissance. Si le service a été très bien assuré, la qualité du repas a été diversement appréciée par les participants.
Quelques photos de cette journée sont accessibles, pour les adhérents, sur la page : 2017-06-rando.